Les mystères de l’hypnose
L’hypnose existe depuis des siècles, entre mystère, thérapie et science occulte.
Pratiquée en des termes plus ou moins définis dès l’Antiquité, elle fut longtemps apparentée à la magie. Temps forts de certaines cérémonies religieuses chez les Pharaons, en Chine et partout dans le monde, elle amenait l'assistance à un état de transe. Par un accompagnement en paroles, elle fut aussi très tôt utilisée pour guérir ou apaiser bien des maux. Chamans, sorciers, druides ou encore prêtres en étaient les maîtres, pas toujours à des fins bienveillantes, se servant parfois de cette aptitude pour asseoir leur pouvoir. Au Moyen ge, sa pratique fut sévèrement condamnée par l'Église, au même titre que les actes de sorcellerie.
Si Paracelse au 16e siècle nous livre les premières données sur ce magnétisme, il faut attendre le 18e siècle pour que ce soit vraiment reconnu ce don de certaines personnes à soigner, guérir, grâce à des techniques qui passent par la parole, les impositions de mains, guidant la personne vers des changements de conduite, levant les blocages dont elle souffre. Plusieurs scientifiques se penchent alors sur le phénomène, dont Johann Joseph Gassner considéré comme le précurseur de la thérapie et Franz Anton Mesmer, premier psychothérapeute des temps modernes, disciple de Paracelse, qui parlera de "magnétisme animal".
Les observations de l'époque démontrent une malléabilité de la pensée du patient, l'ouvrant à une certaine connaissance, qui permet d’initier la démarche psychothérapique, mais aussi de le conditionner pour faire cesser l’espace d’un instant sa douleur s’il est blessé. Cet instant est nommé le « sommeil lucide ». Il sera utilisé de plus en plus sciemment pour traiter des affections de toutes sortes, faire office d’anesthésiant lorsque nécessaire.
L’hypnose peut ainsi se définir comme la mise en état « modifié » de la conscience durant un laps de temps, plus ou moins court, durant lequel le cerveau semble s’ouvrir à des informations dont il fera bon usage ultérieurement. Une technique sur laquelle se sont penchés bien des spécialistes et professeurs pour la faire évoluer, partant du principe que l’hypnose s’apparente d’assez près au rêve, à la transe, à la relaxation, à la méditation.
Menée par la voix de l’hypnotiseur, la personne coupe le fil avec l’extérieur, se concentrant sur les pensées et les actions qui lui sont « imposées » par le praticien. Pendant la séance d’hypnose, ce dernier suggère des attitudes, des actes, des gestes, qui mèneront la personne vers la résolution de ses problèmes une fois qu’elle aura repris tous ses esprits.
Elle intervient notamment dans le cadre d’addiction, servant de support mental à l’arrêt de drogues, médicaments, cigarettes... Elle soigne les phobies, le stress, les angoisses. Elle aide à surmonter la dépression, les obsessions, et minimise les tocs, les comportements désordonnés... L’hypnose lève la barrière des blocages, peut influencer les mauvaises habitudes à des fins positives. Elle est un formidable support pour pénétrer l’inconscient et interagir sur la manière d’appréhender les choses et les événements.
Une discipline passionnante dont les atouts sont désormais reconnus à condition qu’elle soit exercée par une personne qui a reçu une formation adéquate.